[Chronique] Conquise - Ally Condie
Lecture en français
Paru le : 5 avril 2013
Lecteur: Jeunesse
Genre : Dystopie
Saga?: Oui
Nombre de pages: 528
Éditeur: Gallimard Jeunesse
L'auteur :
Résumé :
Mon avis :
La Vie, l'Amour, seront-ils possibles si la société disparaît ? Le soulèvement tente de sauver une liberté à laquelle plus personne ne croyait. Pour Cassia, Xander et Ky, c'est enfin le moment de choisir.
Conquise clôt la trilogie qui a commencé par Promise puis Insoumise. Après un premier
tome désastreux, je trouve que l’auteur a su relever le niveau et finir sa saga
en beauté. Conquise est de loin pour moi le meilleur tome de la saga.
Comme pour les chroniques
des deux premiers tomes, je vais commencer par la couverture. Encore une fois,
je la trouve très belle, pleine de significations par rapport au contenu du
livre (la bulle cassée et le rouge : pilule rouge, signe de
liberté ?) et… retouchée. Dommage que ce dernier détail soit flagrant. Ça
me gêne un peu, mais je chipote là. Autrement, je dirais que niveau couvertures
la saga est une très belle réussite.
Venons-en au contenu.
Contrairement à d’autres lecteurs, j’ai trouvé la conclusion ainsi que le
déroulement des plus satisfaisants. La rébellion est enfin là. La population
souffre, tout comme les personnages principaux. Tout se déroule lentement mais…
sûrement. Comme d’habitude, l’auteure se concentre sur les sentiments de ses
personnages et moins sur l’action. Pour une fois, je ne le regrette pas.
Lire les pensées de Ky, Cassia et Xander, prêts à tout pour se retrouver, se
sauver et s’avouer leurs sentiments malgré le monde qui « s’écroule »
autour d’eux était finalement une bonne idée. Et ça ne met pas du tout en arrière
plan ce qui se passe dans leur Société. Le lecteur a toutes les explications au
fur et à mesure.
Vous l’aurez compris,
on retrouve des ingrédients des deux tomes précédents : la lenteur du
premier qui ne m’avait pas plu et des « révélations sur révélations »
comme dans le deuxième tome qui m’avaient plus. Le tout est cependant très
efficace, et ce même en présence des fameux poèmes qui rythment la lecture et
dont je ne suis pas super fan (bien que je trouve que l’art a son importance,
et dans le livre, et dans la vraie vie).
Côté personnages, j’ai
aimé les nouveaux et encore plus appréciés les anciens. Et j’ai par dessus tout
aimé que Xander ait un rôle plus influant. Toujours la troisième roue du
carrosse, il a enfin pu montrer qui il était vraiment (il a même eu droit à ses
propres chapitres !). Il est de loin mon personnage préféré dans cette
saga. Il est intelligent et très généreux, sait ce qu’il veut et va jusqu’au
bout pour l’obtenir. Certes, sur ce dernier point, il en est de même pour Ky et
Cassia, mais en ce qui les concerne, j’ai largement préféré la description de
la douleur par rapport à la distance qui les sépare, pas leurs personnages
respectifs. Quoique j’ai aimé l’attachement de Cassia à l’art. J’ai tout à fait
accroché à la manière dont l’auteur décrit le manque, le sentiment amoureux, le
désir etc. c’est très beau.
Ce qui est moins beau,
c’est l’horreur auquel nos personnages sont confrontés. Ils vont devoir se
battre quitte à voir des personnes proches en souffrir voire même mourir. Un
bon agencement digne des dystopies. Une grande remise en question de la
Société. Des questions sans réponses. Personne ne sera épargné, ni eux ni vous…
Une fin qui me
convient. Une rébellion lente mais efficace. Je suis contente d’être allée
jusqu’au bout de cette saga car le dernier tome est selon moi nettement
meilleur.
Quelques citations:
« […] c’est ainsi que
fonctionne l’écriture. C’est une collaboration entre celui qui donne les mots
et ceux qui les reçoivent, qui leur trouvent du sens […]. » page 123
« L’espace d’un instant, j’ai
bien envie de rester là, cachée dans ce dédale d’étagères. Je pourrais
remonter, rassembler des provisions et du papier. C’est suffisant pour
survivre, non ? Je pourrais écrire des histoires, vivre dans mon petit
monde au lieu d’essayer de changer celui-ci ou de le supporter. Je pourrais
inventer des personnages de papier. Je les aimerais. Ils seraient presque
réels.
Dans une histoire, on peut
recommencer du début, et ressusciter tout le monde.
Mais dans la vraie vie ça ne marche
pas comme ça. Et je préfère les vrais gens. » page 229
« On ne peut pas changer le
cours des choses si on refuse de bouger. » page 230
« Je me rends compte
maintenant du courage qu’il faut pour assumer de vivre la vie qu’on veut,
quelle qu’elle soit. » page 472
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